Un peu plus de 6 ans après le 1er rapport, voici le 2e qui documente l'évolution de l'allaitement en France. Le score est moins bon qu'en 2017. A une exception près : L'IHAB France.
Cela montre que les investissements aussi bien financiers qu'en engagement humain sont payants.
Toutefois, l'allaitement ne reçoit pas le soutien nécessaire en France, alors que de nombreuses études soulignent les bénéfices pour la santé de l'enfant et de la mère, à court et à long terme, au niveau :
Pour en savoir plus, voir Epifane 2
Les Enquêtes nationales périnatales (ENP) recueillent des informations sur l’état de santé des mères et des nouveau-nés, les pratiques médicales pendant la grossesse et l’accouchement. Elles sont menées environ tous les cinq ans depuis trente ans, sur une semaine en maternité.
La sixième enquête (2021) portait sur un échantillonnage d’environ 13 600 nouveau-nés et leur mère.
Elle montre un taux d’allaitement à la maternité qui reste plutôt stable : 56,3 % des femmes allaitent exclusivement leur enfant à la maternité en 2021 contre 54,6 % en 2016 et 60,3 % en 2010.
Par ailleurs, 13,4 % des femmes réalisent un allaitement mixte contre 12,6 % en 2016 et 8,4 % en 2010.
Toutefois, le taux d’allaitement effectif est en deçà du choix initial des mères, puisqu’avant l’accouchement, elles étaient 64,8 % à souhaiter un allaitement exclusif et 8,5 % un allaitement mixte.
En 2021, près de 76 % des services déclaraient avoir au moins une personne référente pour l’aide à l’allaitement dans la maternité (consultante en lactation International Board Certified Lactation Consultant (IBCLC) et/ou titulaire d’un diplôme universitaire en lactation humaine et allaitement maternel), contre 67 % en 2016. Néanmoins, dans deux tiers des établissements, le temps dédié à cette activité de référente en allaitement est seulement partiel.
À deux mois, les taux d’allaitement restent bas en 2021 : 34,4 % des femmes allaitent exclusivement leur enfant, 19,8 % réalisent un allaitement mixte et 45,8 % nourrissent leur bébé avec du lait artificiel.
L’enquête ancillaire Epifane, qui sera publiée courant 2023 (voir ci-dessus), devrait apporter des informations complémentaires sur la durée de l’allaitement en France.
Ces résultats sont décevants. Déjà en 2016, lors de la dernière ENP, la France n’atteignait pas les objectifs qu’elle s’était fixés par le Programme national nutrition santé 2011-2015. L’allaitement maternel à la maternité, exclusif ou non, a légèrement diminué entre 2010 et 2016, passant de 68,7 à 66,7 %, et reste faible en 2021 à 69,7 %, en comparaison des autres pays européens.
Informer les professionnels de santé et les parents sur les enjeux de l'allaitement pour la santé : microbiote, système immunitaire, maladies non transmissibles....
Respecter la décision des parents pour l'allaitement ou non, et les accompagner avec bienveillance dans leur projet de parentalité.
Soutenir et promouvoir les actions qui permettent de banaliser l'allaitement dans la société française : affiches, spot, campagne, journée d'étude, groupe d'entraide ...
Travailler en réseau, sensibiliser aux enjeux de l'allaitement, respecter et faire respecter les décisions de la mère et des parents, favoriser l'accueil bienveillant du bébé, partager les bonnes pratiques, échanger avec les autres coordinateurs WBTi du monde entier.
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